La solidarité est au cœur de la vie d’Eva. Cette femme juive d’origine polonaise, au dynamisme peu commun, s’est toujours investie dans ce sens. Dès septembre 1940 à Paris, où elle s’est mariée et a donné naissance à son premier fils, elle s’engage dans le groupe Solidarité, section juive du mouvement de résistance communiste de la MOI (Main-d’œuvre immigrée).
Au mème titre que ces héros de la Résistance, son arrestation est le résultat de filatures des Brigades spéciales françaises. Emprisonnée, comme la majorité de son réseau, elle est déportée par le convoi n° 58 du 31 juillet 1943. Son groupe est soudé par un double lien de solidarité et d’amitié. A son arrivée à Auschwitz début août 1943, elle est projetée dans l’un des lieux les plus terrifiants et abjects de cet enfer : le Block 10 où les nazis pratiquaient des « expériences médicales » sur des cobayes humains. Durant dix mois, elle parvient cependant à échapper au pire, physiquement et psychiquement. C’est encore grâce à sa force morale et aux complicités qu’elle suscite qu’avec quelques camarades, elle sort de cet enfer, puis de celui de Birkenau où s’achève alors l’extermination massive des Juifs de Hongrie. Après environ trois mois, Eva parvient à être transférée dans un camp annexe d’Auschwitz, Rajsko (ferme agricole expérimentale), dans lequel les conditions de survie sont relativement moins dures. En janvier 1945, devant l’avancée de l’Armée rouge, les nazis procèdent à l’évacuation des camps entrainant dans leur fuite éperdue les survivants de cet enfer. Avec ses deux camarades encore en vie, Eva aura survécu à trois « marches de la mort » qui la mèneront aux camps de Ravensbrück et de Malchof.
Au-delà des horreurs dont elle témoigne dans son récit, Eva livre à ses fils et au lecteur un chant d’espoir empreint de cette foi en la vie dont elle ne s’est jamais départie. Lire la suite…
Vient de paraitre : « Rose en ciel » , livre cd
Un conte, une balade, une ode, un album de famille que l’on feuillette… C’est l’impression que j’en avais déjà eue au terme de la représentation à laquelle j’avais eu la chance d’assister. Un regard chargé d’humour, de tendresse et d’amour qui nous ramène vers des temps et un monde perdus. Le livre musical de Mirélè Rozen, « Rose en ciel », à destination de la jeunesse, est tout cela à la fois.
Et ce magnifique spectacle s’est transformé en livre-Cd. Les chansons en yiddish, cette langue toujours si vivante, sublimées par la voix mélodieuse de Mirélè, y prolongent l’écho d’une mémoire familiale que l’on croit ensevelie mais qui souvent, en ce qui me concerne, revient affleurer à la surface, me submergeant inévitablement d’une douce vague de nostalgie.
Quant aux illustrations d’Ophélie Trichereau, elles apportent, au fil des pages, un parfait alliage de couleur et de douceur, ajoutant au récit sa propre mélodie.
Tout ceci est empreint d’une folle poésie.
Alors jeunes lecteurs et moins-jeunes, je ne peux que vous inviter à entreprendre ce fabuleux voyage sans délai, les yeux mi-clos et le sourire aux lèvres…
Yaël Hassan
Saint-Maur des Fossés, Avril 2021 Lire la suite…
Vient de paraître : Maurice Dorès, « Négritude et judéité »
Les Juifs noirs, entre deux mondes, renouvellent aujourd’hui un dialogue entre les Juifs et les Noirs commencé depuis la nuit des temps. Une page d’histoire sort de l’ombre. Nous la parcourons en passant par les pistes de terre ondulée africaines, un colloque à Dakar, une soirée de musique afro-klezmer à Paris, un restaurant éthiopien à Harlem, une synagogue noire dans le Queens, la gare centrale de Tel-Aviv et d’autres balades encore dans le domaine de la négritude et de la judéité. Des années après la publication de son livre pionnier, La Beauté de Cham, mondes juifs, mondes noirs, l’auteur a connu de nombreuses personnes venues à lui avec leurs expériences et leurs recherches.
Maurice Dorès s’est nourri de ces rencontres, et s’interroge sur ce qui a changé. Il nous fait découvrir que les Juifs ont des couleurs, et que le judaïsme n’en a pas.
Maurice Dorès est chercheur et cinéaste. Il a vécu plusieurs années en République Centrafricaine et au Sénégal. Ensuite il a enseigné au département de psychologie de l’Université de Paris V, puis au département d’ethnologie de l’Université de Paris VII.
Il a réalisé plusieurs films et documentaires dont « Black Israël« . Ce documentaire est sorti en salle à Paris fin 2011 au cinéma La Clef. Il a eu beaucoup de succès dans les cinémathèques israéliennes et a été présenté dans plusieurs festivals dont le FESPACO 2013 au Burkina Faso.
Négritude et judéité, Éditions Les Indes Savantes : 180 pages, 20€
11 septembre 2020 : Rencontre avec Guta Tyrangiel-Benezra
Soirée d’auteur de Guta Tyrangiel-Benezra autour de son livre :
VRAI…MENT, RÉCIT DE L’ENFANCE SOUS LA TERREURE (éditions Maïa)
Ces « CRIS » exprimés par l’une des plus jeunes survivantes de l’enfer de la Shoah en terre polonaise, rappellent que la haine détruit plus que tous les autres désastres naturels. Ce sont les gens ordinaires qui participent aux génocides en tant que soldats, policiers ou voisins guidés et encouragés par leurs leaders nationaux, revanchards et motivés par la vanité et l’appât du gain. L’auteur qui a subi les effets de la haine du Juif, en perdant toute sa famille, postule la transmission épigénetique de l’antisémitisme populaire.
Les gens ne sont pas instruits par ceux qui écrivent l’histoire de la Shoah, mais par les « gangsters de l’âme » conditionnés à obéir à l’ordre du plus fort et par des « clowns qui crachent » les slogans antisémites en toute occasion.
Dans cet essai autobiographique sous la forme du dialogue socratique, Guta Tyrangiel Benezra, recherche le sens de sa survie et de son « héritage juif ».
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Budapest 1944, des diplomates sauvent des juifs
Après la reddition de l’armée allemande à Stalingrad, le 2 février 1943, on pouvait penser que les Juifs de Hongrie, plus de 800 000 âmes à l’époque, malgré l’antisémitisme latent du pays dirigé par le sinistre amiral-régent Miklos Horthy, étaient désormais à l’abri. Il n’en fut rien, hélas.
En mars 1944, les Allemands, pourtant aux abois, envahissent la Hongrie, leur allié. Le sinistre Adolf Eichmann va déployer dans le pays ses troupes de la mort. La fin du peuple juif de Hongrie est alors inscrite en lettres de feu dans l’Histoire.
D’autant plus que le 15 octobre 1944, Horthy, qui a signé un armistice avec les Alliés, est destitué. Le nazi Ferenc Szalasi, chef du parti des Croix Fléchées, le remplace. La peste a laissé la place au choléra. Lire la suite…
Parution de « Paris / Auschwitz, Remembering the Children » d’Eleanor Winters
Eleanor Winters est une calligraphe américaine qui a mis son art au service de la Mémoire.
Paris / Auschwitz: Remembering the Children , A la Mémoire des Enfants Déportés
Suite à l’exposition qu’elle a faite à l’Espace Rachi le 17 janvier 2019 et qu’elle va présenter le 8 Novembre à l’occasion de son exposition à Singapour.
L’album sera disponible à Paris à partir du 12 novembre.
Prix de vente :
En pré-commande : 30 € (frais de port inclus)
Prix public : 35 € + frais d’envoi
Chèques à libeller et à adresser à
Anima & Cie, 11 Boulevard Anatole France 92190 Meudon
Contact : Annie Rapoport Rayski – anima.cie@gmail.com
« Vrai…ment »
Ces « CRIS » exprimés par l’une des plus jeunes survivantes de l’enfer de la Shoah en terre polonaise, rappellent que la haine détruit plus que tous les autres désastres naturels. Ce sont les gens ordinaires qui participent aux génocides en tant que soldats, policiers ou voisins guidés et encouragés par leurs leaders nationaux, revanchards et motivés par la vanité et l’appât du gain. L’auteur qui a subi les effets de la haine du Juif, en perdant toute sa famille, postule la transmission épigénetique de l’antisémitisme populaire.
Les gens ne sont pas instruits par ceux qui écrivent l’histoire de la Shoah, mais par les « gangsters de l’âme » conditionnés à obéir à l’ordre du plus fort et par des « clowns qui crachent » les slogans antisémites en toute occasion.
Dans cet essai autobiographique sous la forme du dialogue socratique, Guta Tyrangiel Benezra, recherche le sens de sa survie et de son « héritage juif ».
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Nicole Gdalia, « Tipheret »
Poème dramatique, visuel et graphique en vingt-six tableaux.
Tipheret est une relecture contemporaine des mythes de la création. La poète en fait une lecture inédite et personnelle où la femme-compagne est l’exhortatrice de l’homme.
Le texte offre une vision du couple homme-femme avant-gardiste dans le contexte présent.
Il offre une proposition aux antagonismes contemporains.
Écrit pour une diction scénique et musicale.
Tipheret est un murmure, un souffle amoureux et érotique.
A paraître version bilingue
Ed. Caractères
Prix : 25 €
Collection Beaux-livres
Aquarelles de Anne-Marie Leclaire
Jessica Roda, « Se réinventer au présent »
Les Judéo-espagnols de France. Famille, communauté et patrimoine musical
Un grand nombre de Juifs originaires de l’Empire ottoman a immigré en France au début du xxe siècle. Ils sont considérés comme les garants d’une culture et d’une langue ayant pris racine en Espagne médiévale. Mais que sont devenus ces hommes et ces femmes après le tourment de la Shoah et surtout, dans le cadre d’une immigration préconisant l’assimilation à la culture française ? Qu’est-il advenu de leur synagogue? Leur langue? Leur pratique musicale, si souvent évoquées et valorisées sur les scènes de festival de musique du monde ou de musique sacrée ?
Telles sont les questions que cet ouvrage aborde au moyen d’une ethnographie multisite de la vie judéo-espagnole française. On y découvre la position centrale de la musique et son rôle fédérateur pour le renouveau de la culture et de l’expérience communautaire judéo-espagnoles. On replonge dans le passé pour saisir comment la musique est devenue un objet patrimonial, désormais interprété par des musiciens et chanteurs professionnels majoritairement étrangers à la communauté. Lire la suite…
15 juin 2017 – Le rêve américain
Dans le cadre du « Festival des Cultures Juives » : Le Bagel – Atelier culinaire
Intervenante : Anny Bloch, socio-anthropologue, spécialiste de la cuisine judéo-alsacienne et de la cuisine juive créole de la Nouvelle-Orléans, auteure du livre Une famille juive du temps de l’exode (Michel Houdiard éditeur, 2017)
A 11h30 au Cercle Bernard Lazare, 10 rue Saint-Claude, Paris 3e – 10 €
Réservations : 01 42 71 68 19 ou bernardlazare@noos.fr
Coordination Jeannine Franier et Annie Rapoport Rayski